La ville de Somoto est le chef-lieu du département de Madriz, situé au centre-nord du Nicaragua dans la région historique appelée « las Segovias » qui comprend en plus les départements de Nueva Segovia et Esteli.
Elle est localisée le long de la route panaméricaine à 216 km de Managua, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Honduras.
Le département est sillonné par trois rios principaux : Coco, Tapacali y Esteli.
Globalement, il s’agit d’une zone de climat subtropical-sec où se succèdent une saison des pluies de mai à novembre et une saison sèche de décembre à avril.
On note une courte intersaison assez venteuse et plus froide en décembre et janvier. La température moyenne est à Somoto assez agréable, 22 C°, car elle est située à 700 m d’altitude.
C’est un département plutôt montagneux et le mont Tepesomoto, qui surplombe la ville culmine à 1730 m.
On y trouve une végétation très diverse selon l’altitude : forêts de pins sur certaine hauteurs, sorte de maquis et « savane » dans la plaine de Palacaguina et de Somoto et un peu de forêt tropicale humide sur les hauteurs des massif montagneux Tepesomoso, Pataste et dans la zone de San Juan de rio Coco.
L’activité principale dans cette région est l’agriculture : élevage bovin, culture du maïs, haricot rouge, sorgho, henequen (dont la fibre sert à confectionner des sacs pour le café et des cordes) et bien sur divers fruits et légumes.
Malheureusement, ce département souffre depuis quelques années de problèmes climatiques néfastes pour l’activité agricole et notamment une perturbation du cycle des pluies.
La sécheresse est devenue persistante. Cette dernière rend par exemple plus difficile l’élevage des bovins qui manquent de pâturages lors de la saison sèche.
Certaines années, la culture du maïs est également devenue très aléatoire dans les communautés rurales qui ne peuvent pas irriguer leurs cultures.
La zone, comme tout le nord du Nicaragua, le Honduras et le Salvador a aussi souffert à l’automne 2011 des précipitations violentes qui ont provoquées des inondations et la perte d’une grande partie des récoltes.
De plus, tous ces phénomènes sont aggravés par des années de déboisement sauvage car la principale source de combustible pour la population de Somoto reste le bois.
La perte de couverture végétale sur les collines a donc renforcé l’impact de la sécheresse.
En avril, lors de la saison sèche, le cour du rio Coco est par exemple aujourd’hui pratiquement interrompu quand il traverse les vallées de El Espino, Somoto et Ocotal.
Ne subsistent alors que des grandes mares jusqu’à ce que les pluies recommencent à tomber.
A l’inverse, le déboisement provoque l’érosion des sols et des inondations lorsque les précipitations sont importantes(surtout dans cette région montagneuse).