Somoto est aujourd’hui une ville très agréable d’aspect, elle s’est embellie en grande partie grâce à la coopération internationale de beaux bâtiments tels que la nouvelle mairie, le marché couvert, une nouvelle gare routière plus fonctionnelle.
Le parc central a été rénové et des parcs avec des jeux pour enfants créés.
La plupart des rues possèdent dorénavant le tout à l’égout et sont pavées (ce qui n’est pas un luxe lors de la saison des pluies).
Une promenade avec belvédère qui court sur une des collines dominant la ville.
En outre, une antenne décentralisée de l’Université Nationale Autonome du Nicaragua (UNAN) et un foyer ont été implantés pour accueillir les nombreux étudiants de Somoto et d’autres départements du nord et leur éviter d’aller jusqu’à Leon.
Il y avait 35000 habitants à Somoto en 2005. La population augmente rapidement et la ville, comme toutes les villes nicaraguayennes, est en nette expansion.
Malheureusement trouver du travail n’est une chose aisée pour tous ces nouveaux habitants.
Le tissu industriel, comme c’est le cas dans beaucoup d’autres régions du Nicaragua, est pratiquement inexistant.
En effet, les produits issus de l’agriculture tel que le café par exemple sont très rarement transformés sur place.
La fragile économie urbaine est donc basée sur les services : fonctionnaires municipaux ou d’états, employés d’ONG, petits commerces, épiceries, vendeurs ambulants…cette dernière activité permettant tout juste de survivre.
Face au chômage massif, les candidats à l’émigration vers l’Espagne, la Suisse, les Etats-Unis et le Costa Rica sont nombreux et les effets de l’afflux des « remesas », c’est-à-dire l’argent qu’envoient les immigrés au pays, se traduisent depuis quelques années dans les bâtiments et la consommation car de belles maisons à étages et des magasins d’électroménager ont fait leur apparitions.
Il existe même aujourd’hui un petit supermarché.
Ces apports financiers venus de l’étranger augmentent en effet le pouvoir d’achat de nombreuses familles.
En d’autre termes, ceux qui s’en sortent et peuvent plus facilement se projeter dans l’avenir, ouvrir des petits commerces, améliorer significativement leur niveau de vie, payer des études supérieures à leurs enfants sont ceux qui sont partis travailler à l’étranger.
Toutefois, il convient d’insister sur la volonté des maires sandinistes successifs (le FSLN gère Somoto depuis 1997) d’améliorer la qualité de vie du peuple de Somoto
Le maire de Somoto est depuis novembre 2009 le sandiniste Wilson Pablo Montoya qui pris la relève de Marcio Rivas (sandiniste lui aussi). Il brigue d’ailleurs un second mandat. Pour la période 2013-2016.